Ce dimanche, Roman Souchtcnenko a dû rentrer d’un voyage privé chez soi de Moscou à Paris.
Roman Souchtcnenko travaille dans la capitale française plus de six ans. Le format de l’agence de presse oblige, Roman a couvert tous les conférences de presse, des visites officielles et tant d’autres événements liés à l’Ukraine, mais aussi, tous les rendez-vous parisiens de l’actualité internationale. En tant que correspondent à Paris, il a publié plus d’un millier d’articles, des interviews, des analyses… Il est salarié dans l’agence de presse Ukrinform depuis quinzaine ans. Cependant, tous ces preuves évidentes de son activité journalistique n’existent pas pour la Russie qui ment comme ellle respire.
Pourquoi est-il possible de placer en détention un journaliste ukrainien d’un agence de presse, acrédité officiellement à Paris? Pourquoi est-il possible de le secestrer à Moscou lors des vacances, sans le droit de téléphoner à sa femme ou même prévenir les proches? Pourquoi les surveillants de prison «Lefortovo» (lieu qui nous renvoie aux crimes du communisme) peuvent interdire insolemment à Roman de décliner son identité et l’abus, selon lequel les Russes ont présenté les accusations absurdes, à Zoya Svetova de la Commission de surveillance publique à Moscou? Car la lâcheté du monde est infinie. Les députés et les sénateurs français font tout et son contraire pour la levée des sanctions contre la Russie, pour le profit de quelques grosses entreprises intéressées. Lever les sanctions ? C’est comme la Crimée est déjà déoccupée et Moscou a payé à Kiev des généreuses recompenses pour tout ce qu’elle a détruit en Donbass.
En ce moment, Poutine s’apprete à visiter Paris suite à l’aimable invitation de François Hollande. Ne vous inquietez pas : il s’agit uniquement de la spiritualité, d’une ouverture d’un soi-disant centre culturel à deux pas de la Tour Eiffel. Bien sûr, le fait que l’institution religieuse et culturelle est située près de batiment appartennant à l’administration présidentielle, est une simple coïncidence. Que danger de l’espionnage? «La Russie est un partenaire difficile mais un partenaire nécessaire, – repete sans cesse un pseudo-ami de l’Ukraine, un politicien Pierre Lellouche, proche de Sarkozy. – Acceptons la Crimée faisante partie de la Russie comme le fait accompli et passons aux autres choses». Voici un discours d’un éventuel ministre des Affaires étrangères de Sarkozy, si jamais il arrive à revenir au pouvoir. Voici les paroles qu’on attent assez souvant en patrie de la Déclaration des droits de l’homme.
Les porteurs autoproclamés des valeurs démocratiques battrent en retraite devant l’assaut brutal du Kremlin qui agit indûment. Personne, sauf l’Ukraine, ne tente pas de résister à Moscou. Respectivement, le Kremlin profite de moment. Le pays, sous la diréction inconditionnel de l’ancien officier du KGB, arrête un journaliste ordinaire sur le soupçons d’espionnage. Quel leadeur tel est le procédé. L’arrivée de Poutine à Paris, prévue entre le 18 et 20 Octobre et l’arrestation de journaliste ukrainien à Moscou n’ont guère l’air d’une coincidence. La Russie cherche à faire échec aux Accords de Minsk. L’arrestation de Souchtcnenko, comme c’était auparavent avec Evgeny Panov, sur l’accusation d’espionnage, l’annihilation des accords sur les «primaires» à propos des territoires occupés, les accusations pour un oui et pour un non – ce sont les éléments à différents niveaux d’une seul stratégie et dans un seul souci : éluder de la réalisation des obligations des Accords de Minsk.
Le cas de Roman Souchtcnenko est aussi un test pour la nécessité du maintien des relations diplomatiques avec la Russie qui devient de plus en plus controversé.
Est-ce que le ministère ukrainien des Affaires étrangères va réussir à défendre son journaliste? Dans le cas de George Soloshenko (73 ans) qui a accepté imprudement une invitation de ses anciens collègues et a été emprisonné, on a réussi à le libérer. Mais Valentin Vyhovsky, également accusé d’espionnage en faveur de l’Ukraine, fait ses 14 ans absurdes de la prison.
Le Kremlin cherche à reporter ses responsabilités sur l’Ukraine, sur le fait que la guerre continue. Evidement, c’est l’Ukraine qui est coupable, comme elle ne se précipite pas d’implémenter les caprices du Kremlin. En invitant Poutine en France, Paris renfoce le Kremlin dans son attitude manipulateur et irresponsable.
L’arrestation de Roman Souchtcnenko se fait comprendre aussi comme l’intimidation des tous les journalistes critiques vis-à-vis du pouvoir russe. Comme un avertissement à tous ceux qui se permet de ne pas courber le dos devant des envahisseurs.
La communauté ukrainienne à Paris se mobilise pour protester contre l’arrestation de Roman. L’Organisation des Ukrainien de France apelle à la manifestation à Paris, prévue le samédi 8 octobre. Quand la verticale du pouvoir s’avere ineficace, la résistance horizontale fait de fois les miracles.
Par Alla Lazareva
Source: Tyzhden.ua