Réalité: l’article de Forbes indique que le manque d’équipement lourd dans certaines unités est temporaire, et que les chars peuvent être remplacés par un grand nombre de véhicules de combat d’infanterie armés de systèmes de missiles antichars.
Les médias du Kremlin diffusent une autre désinformation en utilisant un article du média étrangèr. Cette fois, c’est de Forbes qu’il se servent pour fabriquer une manipulation. En citant ce média, les propagandistes russes affirment que les Ukrainiens « n’ont pas d’équipement pour créer des unités à part entière », et que l’Occident « n’a pas fourni les Forces armées de l’Ukraine avec le nombre nécessaire d’équipement pour créer des unités à part entière selon les normes de l’OTAN».
Le narratif selon lequel les pays occidentaux ne fourniront toujours pas toutes les armes promises à l’Ukraine est l’un des plus populaires dans les médias russes, pour parler d’une éventuelle contre-offensive imminente des forces armées ukrainiennes. Cette fois, c’est un article de Forbes intitulé «Certaines brigades lourdes ukrainiennes n’ont pas encore de vrais chars. Voici comment elles pourraient se battre» (Some Of Ukraine’s Heavy Brigades Don’t Have Real Tanks Yet. Here’s How They Might Fight) qui fait l’objet de la manipulation russe.
Déja, le titre même de l’article indique qu’il s’agit des difficultés temporaires : bien que toutes les brigades ne disposent « pas encore » de l’équipement lourd nécessaire, ce n’est qu’une question de temps pour le recevoir. De suite, David Axe, l’observateur militaire de Forbes, écrit que l’Ukraine est heureuse d’accepter tous les véhicules blindés qui sont proposés pour l’aider, ce qui a conduit à la création d’une sorte de déséquilibre, lorsque certaines formations ne sont pas armés de manière équilibrée, selon les normes de l’OTAN.
« Pour le moment, les Ukrainiens ont beaucoup de nouveaux VCI, ainsi que des chars légèrement blindés, mais avec des canons de gros calibre efficaces. Ils n’ont pas encore bon nombre des nouveaux chars lourds promis par les pays de l’OTAN, mais ils sont en train de venir à l’Ukraine », écrit Axe.
Le chroniqueur militaire de Forbes souligne que le manque temporaire d’équipements lourds en Ukraine n’est pas un problème majeur, et que les chars peuvent être remplacés par un grand nombre de véhicules de combat d’infanterie armés de systèmes antichars. Il cite d’autres experts militaires disant qu’« un missile antichar moderne permet à un seul soldat de toucher et de détruire même le char de combat principal le plus lourdement blindé avec un taux de destruction presque garanti, à longue portée et avec un risque minimal ».
« Les VCI remplacent les chars et les chars remplacent les VCI. Cette inversion des rôles est-elle idéale? Non. Et il y a tout lieu de s’attendre à ce que dès que le nombre suffisamment de chars occidentaux arrive, les Ukrainiens les enverront dans des brigades lourdes avec des VCI, en proportions normaux. Cependant, dans les prochains mois, l’armée ukrainienne devrait avoir beaucoup plus de nouveaux VCI que de nouveaux chars. Il faut donc faire preuve de créativité », résume David Axe. Comme nous pouvons le voir dans le texte de l’article, nous ne parlons pas d’une absence totale de chars et de l’équipement nécessaire pour créer des unités à part entière. L’observateur de Forbes n’offre sa vision de l’utilisation des armes disponibles que jusqu’à ce qu’un nombre suffisant de chars soient arrivés en Ukraine.
En général, les pays occidentaux ont promis de livrer plus de 700 chars à l’Ukraine. Parmi les partenaires de la « coalition de chars », seule la Pologne a promis et fournira à l’Ukraine plus de 260 unités : c’est le plus grand nombre de chars reçus de partenaires.
Plus tôt, StopFake a réfuté le faux selon lequel les « wagnériens » auraient déjà détruit le premier char Leopard et son équipage polono-allemand qui ont combattu en Ukraine.