Le journal 24heures a récemment diffusé un article à propos de la propagation organisée de désinformation dans le cadre de l’affaire Skripal. L’auteur de l’article explique les méthodes utilisées par le Kremlin pour créer des «fake news», qui ont pour but d’innocenter Moscou dans l’affaire de l’empoisonnement d’un ex-espion russe, Serguei Skripal, et de sa fille à Salisbury, au Royaume-Uni.
Selon ce média, lors de la 26e Assemblée du Conseil de la Politique Étrangère et de la Défense à Moscou, Sergueï Lavrov a prétendu que les spécialistes du centre de Spiez en Suisse ont découvert la présence d’une substance toxique appelée «BZ», fabriquée uniquement aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans d’autres pays de l’OTAN. Mais, pour Sergueï Lavrov, il est étonnant que des experts de l’OIAC n’aient pas mentionné la présence de cette substance toxique.
L’article cite le laboratoire, qui souligne que seule l’OIAC pouvait commenter les allégations de Sergueï Lavrov. Il a rappelé que Spiez est l’un des instituts qui collaborent avec l’OIAC et a exigé que l’on fasse confiance aux résultats.
Le mercredi, lors d’une réunion de l’OIAC à la Haye aux Pays-Bas, le fake propagé par la Russie a été réfuté. Marc-Michael Blum, qui dirige le laboratoire de l’OIAC a exclut la présence de la substance toxique appelée «BZ».
Une délégation de la Suisse était présente à La Haye et a déclaré que que de telles actions affaiblissent la crédibilité et l’intégrité de l’OIAC et étaient absolument inacceptables. La Suisse n’a pas reçu d’excuses de la part de Moscou et n’a pas émis de protestation officielle, selon Jean-Marc Crevoisier, porte-parole du Département Fédéral des Affaires Étrangères (DFAE).
En effet, les experts de l’OIAC ont confirmé les découvertes du Royaume-Uni quant à l’identité de l’agent chimique Novichok, une substance développée par le Kremlin. L’OIAC n’a toutefois pas établi de verdit quant à la responsabilité de l’incident.
Source: 24heures