La réalité: C’est vrai que dans son rapport, la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, signale des violations flagrantes des droits de l’homme et du droit humanitaire international. Seulement, c’est le fait des militaires russes. Afin de discréditer l’Ukraine, les médias russes pratiquent régulièrement des manipulations, en se servant, en particulier, des rapports présentés par des organisations internationales. Les substitutions sont courantes, ainsi que des renversements de rôles.
La Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a présenté un rapport sur la situation des droits de l’homme en Ukraine du 24 février au 15 mai 2022 lors de la 50e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève. Les réclamations principales concernant des violations des droits de l’homme et du droit humanitaire dans un contexte de guerre russe contre l’Ukraine ont été adressées aux militaires russes. Le rapport dénonce le bombardement de civils, la destruction d’infrastructures civiles dans les villes et les villages, les meurtres commis dans des situations qui n’étaient pas liées à des combats actifs, la détention arbitraire de civils, les cas de viols, etc. Mais les médias pro-Kremlin se sont uniquement concentrés sur les violations du droit humanitaire international commises par l’armée ukrainienne dans les régions orientales du pays, ainsi que sur les craintes concernant les arrestations de collabos pro-russes. RIA Novosti, OSNmedia, Lenta.ru, Izvestia et d’autres médias de propagande n’ont parlé que de cela, en occultant tout ce qui concerne les crimes de l’armée russe.
Les conclusions du rapport de la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme parlent clairement des crimes de guerre commis par l’armée russe en Ukraine. Ainsi, Michelle Bachelet a-telle indiqué que les opérations militaires de la Russie font des victimes civiles. «Au 3 juillet, le Haut-Commissariat avait recensé plus de dix-mille civils tués ou blessés en Ukraine, avec 335 enfants parmi les 4.889 tués recensés, les chiffres réels étant probablement beaucoup plus élevés», a déclaré Mme Bachelet.
Le rapport souligne l’implication de l’armée russe dans des crimes tels que les meurtres de civils, les exécutions injustifiées ou sommaires, les viols. Le rapport de la Haute-Commissaire cite le cas de plus de 1.200 corps de civils retrouvés dans la seule région de Kyiv, qui a été temporairement occupée par l’armée russe. La détention arbitraire de civils s’est également généralisée sur le territoire contrôlé par les forces armées russes et les milices affiliées. «Malgré les restrictions d’accès, le Haut-Commissariat a documenté 270 cas de détentions arbitraires et de disparitions forcées ; huit victimes ont été retrouvées mortes» – déclare le rapport.
Le document expose également les inquiétudes au sujet des habitants de Marioupol – entre autres – qui n’ont pas passé le processus de «filtrage» par les forces armées russes lors des évacuations, «…sur la base des informations recueillies, le Haut-Commissariat considère que ces personnes risquent d’être soumises à la torture ou à de mauvais traitements».
Quant aux remarques sur l’armée ukrainienne, ce rapport mentionne le problème des collabos pro-russes et les garanties de leurs droits, ainsi que le problème des prisonniers de guerre russes.
Le site StopFake a déjà démenti, dans le passé, de fausses affirmations de la propagande russe en 2015 au sujet d’un autre rapport de la mission de l’ONU en Ukraine: les propagandistes ont inventé le fait que l’ONU ne nomme aucune fois la Russie comme un agresseur. En 2017, les médias russes ont affirmé que l’ONU aurait inventé des violations des droits de l’homme en Crimée. Toujours en mai 2022, les médias russes ont déclenché une campagne massive de manipulation des données de l’ONU en jonglant avec les chiffres sur la situation sécuritaire des enfants ukrainiens pendant la guerre.
