Les titres de la presse mondiale mentionnent de nouveau la Crimée. En effet, les résidents de la presqu’île de Crimée ont été obligés de participer aux élections de la Douma, c’est-à-dire le Parlement Russe. Le territoire de la péninsule est annexé, et la communauté internationale a protesté contre l’organisation du scrutin là-bas. Les pays ont annoncé l’un après l’autre leur refus d’accepter les résultats de l’élection en Crimée. Mais il est intéressant que les résidents de la péninsule et de la Fédération de Russie n’ont pas reconnus ces élections.
Les États-Unis, le Canada, les pays de l’UE, et même la Turquie ont refusé de reconnaître les élections pour la Douma en Crimée. Les États-Unis ont indiqué que les élections sur la péninsule illégalement annexée sont «une parodie». Le correspondant du Financial Times a rapporté que «l’euphorie de 2014 a laissé sa place pour l’apathie et la résignation des résidents de la péninsule».
Le journal en ligne The Wall Street Journal a aussi rapporté la faible participation. Le taux de participation a été le plus bas «depuis que la Russie est devenue un pays indépendant il y a un quart de siècle. Le taux de participation est tombé de 60 % en 2011 à 40% en 2016». Le journal en ligne «Krym.Realii» a ajouté que «selon l’avis de la majorité des citoyens anti-Poutine, il est difficile de décrire ces élections comme telles, dans le vrai sens du mot». «La participation des électeurs en Crimée est un argument concluant», – explique le journaliste Vitaly Portnikov. «L’abstention des résidents de Crimée sur ces élections montre que la péninsule est ukrainienne», lit-on dans l’article de ce journaliste. Les médias locaux (de la péninsule) ont rapporté la faible participation dans ces élections. «Les habitants de Simferopol n’ont pas voulu aller aux scrutins ?» – lit-on dans le titre d’un des articles.
La presse a écrit sur l’abstention démonstrative des Tatars de Crimée, qui ont «préparé leur tcheboureki (spécialités culinaires) au lieu de la participer aux élections». Les médias ont indiqué que le pouvoir a tenté d’attirer les gens à l’aide de «smartphones gratuits» et de «rappels ou de visites avec l’élucidation des causes de l’abstention». Les médias sociaux ont raconté que les fonctionnaires, les enseignants et les médecins ont été obligés de participer dans les élections.
Les observateurs d’organisations internationales ont refusé de couvrir les élections en Crimée occupée. «La Crimée fait partie de l’Ukraine du point de vue de droit international. Aucun d’entre nous ne reconnaît les élections fictives qui ont eu lieu là-bas», a confirmé le représentant permanent des États-Unis auprès de l’OSCE Daniel Baer. Le procureur de la Crimée annexée Natalia Poklonskaya a prétendu que les observateurs internationaux «n’ont pas le désir de voir que notre région est prospère», «leur désir est de voir que les résidents de la Crimée sont malheureux, ils ne comprennent pas que nous sommes heureux et nous sommes rentrés chez nous. Nous sommes fiers de notre patrie – la Russie».
Quoi qu’il en soit, les élections qui ont eu lieu en Crimée ont «fait partie des formalités». Le journaliste russe Alexander Sotnik a indiqué qu’il y a du positif dans ces événements: «La Russie a montré un taux de participation désastreux». Ce réfute le mythe sur les fameux 86 % du support de Poutine par la population. Il n’y pas de doute qu’un jour on verra notre pouvoir exécutif pendu sur la branche législative qu’il a tué lui-même».