Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Russie, a contesté les déclarations de Kiev au sujet de l’emploi d’une mission policière armée de l’OSCE dans le Donbass. La porte-parole prétend qu’il n’est question que «d’avoir une observation 24 heures sur 24 de la façon dont se déroule la séparation des forces et des armements sur la ligne de contact par les forces de la mission spéciale de monitoring de l’OSCE ». Pourtant, les présidents ukrainien et russe ont bien déclaré être d’accord sur la création d’une mission policière armée de l’OSCE.
L’attaché de presse de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a bien confirmé, après la récente rencontre à Berlin, qu’il était décidé par tous les participants des négotiations, qu’ « une première mission policière armée sera mise en place ». Vladimir Poutine lui-même a declaré qu’il a été «le seul, qui a appuyé cette initiative de Petro Poroshenko». Mais il a précisé que «le Russie appelle cela la possibilité d’avoir des armes pour assurer la sécurité des élections » et non pas «une mission policière»».
Après cette réunion dans le «format Normandie», Vladimir Poutine a affirmé que «l’Ukraine ne remplis pas systématiquement les points prévus dans les accords de Minsk sous différents prétextes».
De son côté, le secrétaire du Conseil de la sécurité nationale et la défense de l’Ukraine Alexandre Tourchinov a déclaré que la Russie continue «à violer ostensiblement les accords de Minsk et les accords, discutés lors de la réunion dans le «format Normandie» à Berlin ». En outre, Alexandre Tourchinov a déclaré qu’«on continue de bombarder les positions ukrainiennes avec des arme interdites. Mais toutes leurs tentatives de forcer les défenses ukrainiennes sont mises en échec».
Ainsi, encore une fois, un accord obtenu lors d’un sommet entre chefs d’Etat cache en réalité un désaccord profond sur son interprétation et la conduite à tenir pour ramener la paix.