L’occupation de centrales nucléaires ukrainiennes, le bombardement d’installations scientifiques nucléaires dans des instituts de recherche ukrainiens, le lancement de missiles au-dessous des installations nucléaires ukrainiennes, toutes ces actions des occupants russes ne sont conformes à aucune convention ou traités sur la gestion des installations nucléaires.
Pour continuer à promouvoir le récit niant l’agression russe contre l’Ukraine, les médias pro-Kremlin ont diffusé encore une désinformation sur « la mission défensive de l’armée russe » à la centrale nucléaire de Zaporijjia. Ils ont annoncé encore une fois que les occupants ont agi « dans le cadre du droit international » dans l’installation nucléaire ukrainienne saisie, et qu’ils « n’ont pas l’intention de déployer des contingents et des équipements militaires sur le territoire de la centrale de Zaporijjia ».
« La Russie prendra toutes les mesures nécessaires pour renforcer la sécurité à la Centrale nucléaire de Zaporijjia conformément à sa législation nationale et ses engagements dans le cadre des outils juridiques internationaux spéciaux », – écrivent les médias russes.
C’est la Russie et personne d’autre qui crée les risques d’une catastrophe nucléaire sur le territoire des installations énergétiques ukrainiennes, par la guerre d’invasion qu’elle mène. Ce sujet a été discuté lors du Conseil de sécurité de l’ONU consacré aux questions de la sécurité nucléaire en Ukraine dans les circonstances de l’invasion russe à grande échelle. Tout en négligeant les faits fournis par les alliés internationaux de l’Ukraine sur l’état de lieu à la centrale nucléaire de Zaporijjia temporairement occupée, les médias russes continuent à plaider qu’ « il n’y pas d’arme à la centrale nucléaire de Zaporijjia ». Ces deux thèses sont activement diffusées par la propagande russe malgré le fait que la majorité des pays présents à la réunion de l’ONU ont clairement exprimé leur soutien à l’Ukraine, en soulignant que ce sont les agissements militaires à la centrale nucléaire de Zaporijjia engagées uniquement par les Russes qui provoquent le danger nucléaire non seulement pour l’Ukraine, mais pour tout le continent européen.
En réponse aux déclarations de la Russie sur « l’absence de l’arme à la centrale nucléaire de Zaporijjia », la majorité de pays-participants du Conseil de sécurité des Nations Unies ont souligné que la condition clé de la sécurité nucléaire à la centrale est sa démilitarisation et déoccupation totale de l’installation nucléaire ukrainienne, ainsi que le transfert du contrôle de la centrale nucléaire de Zaporijia aux organisations compétentes ukrainiennes.
A son tour, le représentant permanent de l’Ukraine auprès des Nations Unies Serhiy Kyslytsya a présenté des données mises à jour, selon lesquelles la Russie continue à utiliser activement la centrale nucléaire pour atteindre ses objectifs militaires. Lors du Conseil de sécurité de l’ONU, M. Kyslytsya a déclaré que la Russie a installé à la centrale environ 500 soldats et 50 unités d’équipements militaires lourds. D’après le représentant permanent de l’Ukraine, les équipements militaires, les munitions et les explosifs se trouvent dans les salles des turbines des réacteurs numéro 1, 2 et 4.
En mai 2023, on a appris, que les occupants russes ont installé dans les locaux de la salle de turbines du réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Zaporijjia leurs équipements militaires et les explosifs. Les occupants ont également entreposé leurs équipements militaires lourds avec les munitions et les explosifs dans les salles de machines des réacteurs numéro 1 et 2 de la centrale.
Il est à noter que l’Ukraine prévenait à plusieurs reprises la communauté internationale que les Russes ont miné des installations stratégiques ukrainiennes, pas seulement à Zaporijjia, mais aussi les explosifs à la Centrale hydroélectrique de Kakhovka. On n’a pas entendu les préventions des Ukrainiens et le 6 juin 2023 la Russie a fait exploser la centrale hydroélectrique de Kakhovka, en ayant provoqué une des plus grandes catastrophes technologiques depuis les dernières décennies. L’acte terroriste russe à la Centrale hydroélectrique constitue également un risque pour la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia, qui pour le refroidissement de ses réacteurs utilisait de l’eau du barrage de Kakhovka. A cet égard, le 9 juin l’Inspection nationale de réglementation nucléaire d’Ukraine a ordonné d’effectuer « l’arrêt froid » du réacteur №5 de la centrale nucléaire de Zaporijjia, qui était le dernier parmi les six blocs de cette centrale. Les occupants russes qui contrôlent la centrale nucléaire ukrainienne, à la date du 11 juin, négligent la décision de l’organisme de réglementation ukrainien légitime.
La situation sécuritaire à la Centrale nucléaire de Zaporijjia se dégrade depuis son bombardement et occupation par l’armée russe en mars 2022. La crise s’aggravait et est devenue catastrophique en août 2022, quand les militaires russes y ont aménagé leur points de tir et commencé à utiliser la centrale pour tirer sur des positions ukrainiennes. Cette information est confirmée non seulement par le gouvernement ukrainien, mais aussi par les renseignements des états occidentaux, la communauté scientifique internationale et les ministères responsables des pays démocratiques.