Réalité: Des images satellites qui circulent dans la Toile ne confirment pas les conséquences d’une frappe russe sur un aérodrome de Starokonstantinov dans la région de Khmelnytskyi en mai 2023. Par le biais de Google Earth Pro, il a été possible de constater que les images publiées ont été capturées en 2017 et 2022.
Les médias du Kremlin et les réseaux sociaux diffusent massivement une fausse information selon lesquelles des images satellite des conséquences d’un tir de missile russe fin mai 2023 sur un aérodrome à Starokonstantinov, dans la région de Khmelnytsky, contiennent les « preuves » de destruction. En particulier, ils affirment qu’il est « possible de compter huit avions endommagés ou détruits lors de cette frappe ».
« Des images satellites publiées par une chaîne Telegram révèlent la destruction réelle de l’aérodrome. Ces images prouvent qu’une frappe a détruit sa cible. Les équipements brisés de l’aviation ukrainienne est clairement visible », écrit le site russe NewsFront.
StopFake a décidé de vérifier l’authenticité des images satellites publiées par les médias du Kremlin. En réalité, ces photos étaient anciennes et n’avaient rien à voir avec l’attaque russe sur l’aérodrome du 29 mai.
La première image satellite, qui prouve prétendument la situation sur l’aérodrome militaire avant l’attaque, a été capturée bien avant la guerre russo-ukrainienne. Par le biais de Google Earth Pro, nous avons ouvert une carte de cet aérodrome et sélectionné des images datant de 2017. Elles sont identiques aux images diffusées par les médias du Kremlin. La disposition des avions et les ombres des arbres en sont une indication.
La deuxième image n’a pas non plus de rapport avec le tir de missile de fin mai 2023. Dans le même logiciel Google Earth Pro, nous avons sélectionné l’image suivante la plus récente. Nous avons obtenu alors une image similaire à celle diffusée par la propagande. Cependant, ces images n’ont pas été prises après l’attaque, mais un an plus tôt, en mai 2022.
Plus tôt, StopFake a réfuté de fausses informations selon lesquelles « le système de défense aérienne Patriot détruit par le Kinzhal russe est en vente en pièces détachées».