En réalité: Le département américain de la Défense a officiellement annoncé que dans le cadre du prochain paquet, il fournirait à l’Ukraine 18 MLRS HIMARS. Une source du Pentagone a assuré au New Yorker que l’Ukraine recevrait «plus d’armes d’une plus grande complexité et à plus grande échelle».
L’allégation selon laquelle «les États-Unis ont répondu nettement «non» à l’Ukraine» qui demandait des systèmes HIMARS supplémentaires, s’avère être un autre faux de la propagande du Kremlin qui a déformé le contenu de la publication du The New Yorker. En fait, un porte-parole du Pentagone a déclaré que de nombreux systèmes HIMARS ne pourraient pas être livrés à l’Ukraine car «il n’y en a pas un nombre illimité sur la planète Terre».
Mais les propagandistes du Kremlin ont vu cela comme «un rejet net». Le faux s’est propagé à travers les principales sources telles que RIA Novosti, Life, Vzgliad, Izvestia, 360, Krasnaya Vesna, OSN, etc.
La site web Vesti est allé encore plus loin et a créé un faux avec le titre «Le Pentagone a dit à Kyiv qu’il n’y aurait plus de HIMARS pour l’Ukraine».
Cette affirmation de la propagande russe est facilement réfutée par la déclaration officielle du département américain de la Défense selon laquelle, dans le cadre d’un nouveau programme d’assistance à la sécurité de 1,1 milliard de dollars, les États-Unis fourniront «18 systèmes de missiles d’artillerie hautement mobiles HIMARS» à l’Ukraine.
«Inside the U.S. Effort to Arm Ukraine» du New Yorker est un article décrivant les événements en Ukraine au cours de l’année écoulée. En particulier, il fait référence aux succès de l’armée ukrainienne et aux efforts des partenaires occidentaux qui ont conduit à ces succès.
Les propagandistes du Kremlin n’ont pris que deux paragraphes du texte entier du New Yorker, sur la base desquels ils ont composé leur simple faux. L’article indique qu’un HIMARS MLRS coûte environ 7 millions de dollars et que le système peut utiliser deux types d’armes pour frapper l’ennemi. Ce sont des missiles GMRLS d’une portée d’environ 60 km ou des missiles balistiques sol-sol ATACMS d’une portée d’environ 300 km.
Les auteurs du New Yorker assurent que l’Ukraine pourrait utiliser plus de 5 000 missiles GMLRS par mois, alors que leur fabricant Lockheed Martin n’en produisait que 9 000 par an.
«Nous avons dit d’emblée: vous n’aurez pas de grande quantité de ces systèmes. Non pas parce que nous ne vous faisons pas confiance, mais parce qu’ils ne sont tout simplement pas disponibles en quantités illimitées sur la planète Terre», a déclaré le New Yorker en citant un responsable de la défense américaine.
La publication indique que le nombre de HIMARS MLRS et de leurs munitions est limité par les capacités de production des entreprises de défense. Dans le même temps, nous ne parlons pas d’une «réponse nette des États-Unis» ou du fait qu’ «il n’y a plus du tout de HIMARS pour l’Ukraine», comme le prétend la propagande russe.
De plus, les propagandistes de RIA Novosti avec leur faux titre selon lequel «les États-Unis ont nettement répondu à l’Ukraine, qui a demandé des missiles HIMARS», ont prouvé qu’ils ne comprenaient pas sur quoi ils essayaient de mentir. L’expression «demander le missile HIMARS» est un ensemble de mots dénué de sens. HIMARS n’est pas un missile, mais un lanceur, sur un châssis de voiture. Très simplement, c’est un camion et non pas un missile.
Les HIMARS sont utilisés pour tirer sur des cibles ennemies avec deux types de munitions, GMRLS et ATACMS. Les GMRLS ne sont pas des missiles, mais des roquettes. L’Ukraine les reçoit depuis juin 2022. Mais les ATACMS, ce sont déjà des missiles sol-sol. Il n’y a pas encore de confirmation officielle qu’ils soient en service avec l’Ukraine.
Par conséquent, selon les propagandistes, il est impossible de comprendre ce que «les États-Unis ont refusé à l’Ukraine», car dans ce faux, ils ont combiné à la fois le système MLRS, des roquettes et des missiles sol-sol en une seule arme.
Selon le ministère ukrainien de la Défense, les forces armées ukrainiennes sont armées de plus de 20 unités de HIMARS et de systèmes similaires.
Le New Yorker confirme ce chiffre et écrit que «les États-Unis ont fourni un total de seize lanceurs, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont fourni neuf de ces systèmes».
Le texte du New Yorker, citant un représentant du département américain de la Défense, affirme que le volume des livraisons d’armes ne fera qu’augmenter. «Au fur et à mesure que nous approfondissions le conflit, nous avons réalisé que nous pouvions fournir plus d’armes d’une plus grande complexité et à plus grande échelle sans provoquer une réponse militaire russe contre l’OTAN… Dans ce scénario, la Russie était une grenouille, nous faisions lentement bouillir de l’eau, et la Russie s’est habituée à cela», a déclaré un responsable du ministère de la Défense.