Selon Ukrhydroenerho (entreprise publique ukrainienne d’énergie faisant appel aux barrages pour sa production), responsable de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, la centrale dynamitée par les occupants russes est complètement détruite et ne peut être restaurée. La construction d’une nouvelle centrale hydroélectrique prendra au moins cinq ans, sous réserve du travail 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 des spécialistes ukrainiens.
Les médias russes diffusent massivement des informations erronées sur “la possibilité d’une restauration prochaine du barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka”. Citant une déclaration du traître devenu collaborationniste Volodymyr Saldo, les médias pro-Kremlin assurent que le barrage hydroélectrique de Kakhovka, dynamité par l’armée russe, “peut être réparé” et que sa remise en état prendra “environ un an”. Les médias russes affirment également que tous les calculs et la documentation de conception pour la construction de la nouvelle centrale hydroélectrique de Kakhovka sont déjà “prêts” et qu’il est simplement nécessaire de “retrouver les archives soviétiques”.
“La restauration du barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka est possible, ses capacités hydrotechniques sont encore préservées… La restauration elle-même, la production d’ouvrages hydrotechniques, la construction, bien sûr, ne prendront pas un mois ou deux. Il y a un cycle technologique à respecter. Du début à la restauration du barrage de Kakhovka dans le volume nécessaire pour préserver l’équilibre de l’eau, selon les estimations des experts, cela devrait prendre environ un an. Mais quelque chose me dit que dans des conditions actuelles, nous y parviendrons plus rapidement”, a déclaré Volodymyr Saldo, cité par les médias russes.
Les médias russes ont utilisé une citation de Vladimir Saldo, marionnette du Kremlinet collabo, pour désinformer. Les autorités russes l’ont nommé “gouverneur par intérim de la région de Kherson”. Il s’agit d’un organisme fictif et son “poste” n’a rien à voir avec lles autorités ukrainiennes officielles. Par conséquent, les déclarations de Saldo ne peuvent a priori pas être considérées comme une source d’information fiable.
Les déclarations russes concernant “la restauration du barrage hydroélectrique de Kakhovka en un an” sont fausses, incompétentes et relèvent de l’amateurisme. Selon Ukrhydroenerho, qui gère la centrale hydroélectrique de Kakhovka, la centrale dynamitée par les occupants russes est complètement détruite et ne peut être restaurée. Selon Ihor Sirota, directeur général d’ Ukrhydroenergo, la construction d’une nouvelle centrale prendra au moins cinq ans, à condition que des spécialistes ukrainiens travaillent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
“Elle coûtera au moins un milliard de dollars. Nous ne connaissons pas encore la nature exacte de la destruction, car ce n’est pas seulement la centrale qui a été détruite, mais aussi les routiers et ferroviaires, ainsi que l’approvisionnement en eau et en gaz. Il s’agit d’un complexe hydroélectrique compliqué, dont la remise en état prendra du temps. Mais dès aujourd’hui, avec l’Institut de conception, nous travaillons sur des options pour localiser la station sur le même barrage, et nous déterminerons seulement si elle sera sur la rive droite ou gauche”, a souligné Sirota (voir la vidéo à partir de 02:32).
Depuis le 14 juin, a indiqué M. Sirota, Ukrhydroenerho, en collaboration avec un Institut de conception, a déjà commencé à développer un projet de barrage et de restauration du réservoir de Kakhovka. Le batardeau permettra de drainer le territoire autour des restes des vestiges des hydrostructures, de voir les conséquences de la destruction de la centrale de Kakhovka par les Russes et de procéder à l’expertise. Après cela, il sera possible de démanteler la centrale détruite et de commencer la construction d’une nouvelle installation. Selon les premières estimations, a indiqué M. Sirota, la construction du batardeau et le démantèlement de l’ancienne centrale prendraient environ un an. C’est pourquoi les déclarations de la Russie concernant la “restauration rapide de la centrale” sont absolument infondées.
De plus, les affirmations russes selon lesquelles tous les calculs et les documents relatifs au projet de construction de la nouvelle centrale de Kakhovka sont déjà “prêts” et qu’il suffit juste de “ressortir les archives soviétiques” relèvent du populisme. L’Ukraine, tout en restaurant la centrale hydroélectrique, n’utilisera pas les anciens calculs et méthodes soviétiques, car dans le monde d’aujourd’hui, les approches législatives et les principes de construction des structures hydrauliques ont changé, de nouvelles technologies et des matériaux améliorés seront utilisés pour travailler sur la nouvelle centrale hydroélectrique. Les approches européennes dans le domaine de la politique de l’eau et de la protection de l’environnement seront également prises en compte lors de la construction du nouveau barrage.
Par ailleurs, il convient de noter que des travaux similaires effectués directement sur les centrales hydroélectriques russes ont duré au moins cinq ans en Russie même. En 2009, la centrale hydroélectrique de Sayano-Shushenskaya (Russie) a connu une catastrophe d’origine humaine lorsque la salle des machines et les locaux techniques situés en dessous ont été inondés à la suite de l’effondrement d’une unité hydroélectrique. La reconstruction de la centrale a duré cinq ans et demi et les travaux n’ont été achevés qu’en novembre 2014. Ce fait souligne une fois de plus l’incompétence des déclarations russes sur la possibilité d’une reconstruction “rapide” de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, qui a été complètement détruit par les occupants.
La destruction de la centrale hydroélectrique de Kakhovka est un acte terroriste russe, une violation des lois de la guerre et un crime contre la population civile ukrainienne. Pour en savoir plus, consultez les articles de StopFake “Elle s’est effondrée toute seule”: cinq faux des médias russes sur l’explosion de la centrale hydroélectrique de Kakhovka et “Fake: Le moment de l’explosion de la centrale hydroélectrique de Kakhovka a été capturé sur vidéo”.