L’assassinat d’un des leaders de la soi-disant «DNR» («République Populaire de Donetsk»), Arsen Pavlov (aussi connu sous le nom de «Motorola») a généré l’apparition d’un fake concernant l’identité de l’assassin. Selon le rapport de la DNR, un citoyen de Lettonie, Mark Ozolinysh, «recruté par SBU (Service de sécurrité d’Ukraine)» a été celui qui a posé la bombe dans l’ascenseur où « Motorola » a été tué. Ce fake est accompagné de deux photos du meurtrier présumé.

Initialement, cette «nouvelle» est apparu dans le blog Livejournal de l’utilisateur skif1959 le soir du 18 Octobre, 2016.

«Le 18 Octobre, des journaux en ligne de DNR ont diffusé que Mark Ozolinysh, citoyen letton, est l’assassin du commandant légendaire « Motorola ». C’est lui qui a appuyé sur le bouton du détonateur. Mark Ozolinysh a travaillé avec un autre meurtrier inconnu. Une cyber-équipe du Donbass a posté une photo du meurtrier prétendu et a lancé un appel à rapporter toute information aux autorités de DNR», lit-on dans la publication.

Screenshot skif1959 de livejournal.com
Screenshot skif1959 de livejournal.com

Après quelques temps, cette nouvelle a été publié sur un compte Twitter pro-russe, celui de «Vestnik Louganska» Ce tweet est à 700 likes en date du 20 Octobre.

twitter.com/LuganskNovosti
twitter.com/LuganskNovosti

Les médias russes, tel que Sputnik Latvia, Izvestia, «Zvezda», Ria Novosti, Ridus.ru, EurAsia Daily, donbass.ua, ves.lv, newinform.com, Russiatoday24 et d’autres ont diffusé ce fake.

Screenshot tvzvezda.ru
Screenshot tvzvezda.ru
Screenshot sputniknewslv.com
Screenshot sputniknewslv.com

Nous avons réussi à identifier le personnage qui figure sur la photo qui accompagne l’article à l’aide de «Yandex image search». Le tueur prétendu est Maxim Chapis.

Il a un compte sur «mail.ru». Il est indiqué là-bas que cet homme habite à Moscou et travaille dans un cabinet d’avocats. Maxim Chapis n’a rien à voir avec la Lettonie.

Screenshot mail.ru
Screenshot mail.ru
Screenshot Facebook
Screenshot Facebook

UPD. Maxim Chapis a confirmé aux médias russes et ukrainiens qu’il n’a rien à voir avec «un soldat de fortune letton» Mark Ozolinysh.