Les médias russes parlent régulièrement du «parasitisme» des républiques à l’époque de l’Union soviétique. D’après un article récent de «Komsomolskaya Pravda», on ne peut pas comprendre pourquoi l’Union soviétique s’est effondré et expliquer le désir des autres républiques de devenir indépendantes. Mais en même temps, les journalistes russes ont aussi déclaré : « la Russie a gagné la fève après l’effondrement de l’Union, les autres républiques «parasites» ont été en perdition. » Dans ce cas, il est étrange que, d’après différentes données, la Russie ne soit pas sur la première place en terme de PIB par habitant en comparaison avec d’autres républiques de l’ancienne l’Union soviétique.
Le texte de «Komsomolskaya Pravda» se termine par une conclusion curieuse: «un niveau élevé de bien-être des républiques «à l’époque des Soviets» a été possible principalement grâce à la Russie». Selon les journalistes de «Komsomolskaya Pravda», «toute l’économie des républiques a commencé se ruiner». Au contraire, une analyse par le magazine Forbes montre que les pays baltes ont été bien plus proches des pays développés et de l’économie de marché. «L’Estonie a atteint le plus grand succès dans l’accomplissement de réformes libérales», lit-on dans Forbes. Les données de la Banque mondiale ont également confirmé cette information. Le PIB russe par habitant en dollars américains s’élèvait à 9060$ en 2015, alors que le PIB de l’Estonie était 17,300$.
«Komsomolskaya Pravda» montre «la profondeur de l’inégalité entre les républiques de l’URSS» à l’aide d’un tableau publié par le journal «Sovetskaya Rossiya» (1992). Il n’y en a pas d’autres preuves. Mais «Komsomolskaya Pravda» a expliqué que «le standard de vie de la Russie a été bas car elle a gardait pour elle seulement deux roubles gagné sur trois». Ensuite a été ajouté la Biélorussie dans «son camp» car préténdument, «sa contribution dans le pot commun de l’URSS a été plus large qu’elle en a retiré». Les journalistes n’ont pas dit un mot sur le fait que l’Ukraine a été l’un des éléments les plus importants de l’économie de l’URSS avec de meilleurs résultats dans la production par rapport au reste des républiques.
Les journalistes de «Komsomolskaya Pravda» ont ensuite raconté que «les rayons vides se sont répandu dans la Russie». L’Ukraine, la Moldavie et les pays baltes n’ont évidement pas subi un tel phénomène, bien que tous les résidents de l’Union aient été familiers avec les files d’attente et les rayons vides. Par exemple, on peut trouver une enquête par «Historicheskaya pravda» sur le fonctionnement des files d’attente pendant la vente de sucre à Kiev.
L’analyse de «Komsomolskaya Pravda» ne précise d’ailleurs pas que l’Ukraine est soumise à une agression militaire. Elle décrit les pays baltes comme «pauvres mais fiers». En vérité, les journalistes ont manipulé les chiffres. Par exemple, on affirme qu’il y a la baisse de la production industrielle en Lettonie, mais on n’a pas mentionné que «la productivité du travail a augmenté de près de sept fois». Ils ont ensuite continué sur une comparaison incorrecte des économies russes et ukrainiennes en déclarant : «Le recalcul montre que pour chaque ukrainien, il y a 7.500 dollars de produit par an, par rapport aux 24.500 dollars pour chaque russe». Mais la Banque mondiale a proposé d’autres données – 11,400 dollars en Russie, et 2,620 dollars en Ukraine. En 1991, ces chiffres ont été 3,440 et 1,520 dollars. En plus, c’était les chiffres de l’URSS, qui avait un fonctionnement différent par rapport aux économies de ces deux pays indépendants.
Aussi, il est important d’indiquer que l’économie russe est basée sur des ressources minérales, c’est-à-dire le pétrole et le gaz. Ces ressources ont aidé à remettre l’économie russe en place après l’effondrement de l’URSS. Il est a noter également, que l’écart de revenu entre les classes les plus aisées sont 14 fois plus élévés que les classes les plus pauvres en Russie.