Les représentants des soit-disantes autorités de la péninsule de Crimée, annexée par la Russie, ont prétendu que le taux de participation des Tatars de Crimée aux élections présidentielles en Russie du mois de mars 2018 a dépassé celui de tous les scrutins qui se sont déroulés avant l’annexion. Mais le Majlis Tatar de Crimée, le seul organne représentatif de ce people, a déclaré le contraire. Le leader du Majlis, Réfat Choubarov a indiqué que plus de 90% des Tatars de Crimée «ont boycotté» les élections présidentielles russes. Les réseaux sociaux temoignent de la faible participation, des mesures d’intimidation et de la contrainte exercée sur les Tatares.
Ruslan Belbek, député de la Douma russe, a annoncé que 40% des Tatares auraint voté pour la présidantielle russe (soit 81 000 par rapport à 60 000 ou 70 000 votants à l’époque du pouvoir ukrainien a-t-il dit), et que « 91,5% de Tatars qui sont venus voter ont exprimé leur soutien à Vladimir Poutine ».
Ce fake a été diffusé par les médias russes comme Ukraina.ru, Vzglyad, RIA Novosti, Riafan, Politnavigator, Vestnik Kavkaza, Informburo, Moskovskiy komsomoletz et les autres médias peu connus.
Le leader de Majlis de Tatars de Crimée Refat Chubarov a déclaré pour Krym.Realii: «L’analyse montre qu’avant cinq heure locale, le taux de la participation générale a été environ de 30%. Tout simplement, les gens ont réfusé de participer à ce vote. Ils ont été contraints ». Un militant du Mouvement national des Tatars de Crimée, Zair Smerdyaev, a annoncé de son côté en direct de Radio Krym.Realii une participation encore plus faible, tournant autour de 10%.
Les defenseurs des droits de l’homme ont constaté des cas de contrainte exercées sur des habitants locaux pour qu’ils participent à cette élection présidantielle illégale. Des militants ont noté des pressions de l’administration et l’intimidation de Tatars de Crimée pour qu’ils aillent voter, sous peine de perdre leur travail.
Le journal en ligne Krym.Realii a publié un article titré «Le jour de l’élections de Poutine en Crimée» où sont rassemblées les différentes preuves de ces contraites pour assurer une participation élevée et des violations au cours de ce vote illégal.
Les organisations internationales comme L’OCSE qui assuraient une mission d’ observation de ces élections ont refusé de se rendre en Crimée pour la présidantielle russe. Il n’y a donc pas eu de monitoring crédible, et toute affirmation concernant le deroulement de cette élection, ne peut être incontestable.