Les médias russes ont diffusé une information affirmant que des étrangers commenceraient à acheter des terres en Crimée. Les sanctions ne seraient donc pas réellement appliquées. Comme preuve de ce qu’ils affirment, ils ont utilisé une déclaration d’Alexander Spiridonov, président du « Registre de propriété du Comité d’Etat de la Crimée » dans laquelle il rapporte qu’une personne vivant au Canada aurait acheté une parcelle dans un village de Crimée.
L’information n’est confirmée que par un statut Facebook de Monsieur Spiridonov sur sa page. Elle n’apparait nulle part ailleurs. Alexander Spiridonov précise juste qu’il s’agit d’une résidente au Canada (et citoyenne d’Israël), sans donner son nom ou une autre information.
Infopolk.ru, «Argumenti nedeli», RIAFAN, l’agence de presse Kharkiv, Politnavigator, Shark News et d’autres médias moins connus ont diffusé des article au sujet de cet achat douteux.
Le Service fédéral des statistiques de la Fédération de Russie, qui opère sur le territoire de la Crimée occupée, présente les données sur le nombre de contrats de vente de logement sur le territoire de la péninsule. Selon ses données, le nombre de contrats de vente enregistrés pour des ressortissants étrangers, vers des pays étrangers et à des entités juridiques étrangères a diminué considérablement depuis 2015: de 1312 ventes en 2015 on est passé à 752 en 2017. Ainsi, les déclarations des médias russes qui évoquent le «grand intérêt» des étrangers pour l’achat des terres en Crimée ne correspondent pas à la réalité.
Il convient de préciser que, selon la législation ukrainienne, tout achat de terres sur le territoire de la Crimée occupée n’est pas considéré comme valide.