Le journal propagandiste RT.com a publié un article parlant de la suppression d’un relais TV entre la Russie et l’Ukraine, affirmant que cela démontre «la faiblesse de la classe dirigeante de Kiev et l’influence des nationalistes sur le processus de prise de décision dans le pays.» Le relais TV a été initié par Moscou. Cette initiative a provoqué une réaction virulente de la société civile ukrainienne, suivie d’une déclaration du service de sécurité ukrainien, du Conseil national de sécurité et de défense, du Conseil national audiovisuel, du président ukrainien et d’autres politiciens ukrainiens. La tenue de cette session télévisée a été annulée par les coorganisateurs ukrainiens, la chaine TV NewsOne. Le Bureau du Procureur général d’Ukraine a ouvert une procédure pénale pour tentative de haute trahison en raison de la préparation d’une session télévisée en collaboration avec une chaîne de propagande russe, «Russie 1».
En réalité, ce ne sont pas des nationalistes, mais la législation ukrainienne qui définit les règles du pays. Le Bureau du procureur général de l’Ukraine a inscrit dans le registre unifié des enquêtes préliminaires des informations concernant une infraction pénale prévue dans la partie 2 de l’article 15, ainsi que dans la partie 1 de l’article 111 du Code pénal de l’Ukraine (tentative de trahison) en raison de l’intention de la chaîne de télévision ukrainienne NewsOne d’organiser une session télévisée avec la chaîne de télévision «Russie 1».
La chaîne de télévision «Russie 1» appartient aujourd’hui au groupe VGTRK (Compagnie d’État de télévision de de radiodiffusion de toute la Russie). Selon le décret du Président de l’Ukraine du 14 mai 2017, n.126/ 2018, elle se trouve sous sanctions ukrainiennes.
Igor Bakanov, le chef par intérim du service de sécurité ukrainien, a proposé un certain nombre de mesures pour mettre fin à cette activité anti-ukrainienne. Il convient de préciser que Bakanov a été nommé à ce poste par l’actuel Président ukrainien, Vladimir Zelensky.
L’initiative en question a été largement critiquée par des experts des médias et des juristes dans le pays. Ainsi, l’avocate Evgenia Zakrevskaya a indiqué que la diffusion d’émissions télévisés russes conduit à une violation des normes de la législation ukrainienne et du droit international et à une violation de la sécurité de l’information de l’État.