Les Etats-Unis continuent à «interférer dans les affaires intérieures d’autrui» et à exercer «des pressions politiques» sur les gouvernements des Etats, – lit-on dans les médias russes, le 31 janvier 2019. RT en russe, RIA Novosti, et Ukraina.ru ont accusé les autorités américaines d’attaques contre l’indépendance des pays de l’UE, y compris la Hongrie, et même de tentatives de destituer les dirigeants du pays selon «le scénario vénézuélien». Les propagandistes russes ont réagi de cette manière à la résolution de trois sénateurs américains qui ont appelé Donald Trump à défendre la démocratie en Hongrie. Le texte a été publié le 25 janvier 2019.
En réalité, le document ne stipule guère «le renversement des autorités de l’Etat» en Hongrie. Il constate juste des cas de violation des Droits de l’Homme par le gouvernement de Viktor Orban. Pour l’instant, ce document est envoyé à la Commission des relations étrangères pour examen et ne se trouve donc qu’en première étape avant le vote.
Les trois sénateurs démocrates, Dianne Feinstein, Dick Durbin et Chris Murphy ont condamné les actions du Premier ministre hongrois Orban dans le domaine des Droits de l’Homme. Selon les législateurs américains, Viktor Orban viole les droits fondamentaux des Hongrois: «la liberté d’association et de religion, terrorise les médias du pays et limite la capacité des tribunaux d’inspecter les pouvoirs du gouvernement».
En décembre 2018 les Hongrois ont protesté contre les changement de la Constitution hongroise, la réforme judiciaire, l’adoption de nouvelles lois du travail et la dépendance des médias locaux d’Orban. Les manifestations ont rassemblé des dizaines de milliers de protestants.
Les auteurs de la résolution soulignent que le gouvernement d’Orban s’éloigne du cap européen du pays et renforce une coopération avec la Russie et la Chine. Ils expriment leur étonnement pour ce choix, compte tenu des décennies d’occupation soviétique et de tyrannie sur le territoire de la Hongrie.
En septembre dernier, l’UE a condamné les violations des Droits de l’Homme, effectués par le gouvernement de Viktor Orban. Le Parlement européen en a conclu après le débat que Budapest avait violé plusieurs documents clés de l’UE. Ce sont la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, ainsi que le deuxième article du Traité sur l’Union européenne. Il s’agissait de la pression sur les médias hongrois et les juges de la part du gouvernement, de la corruption, de la violation des droits des croyants, des migrants et des minorités nationales, ainsi que d’autres violations des droits de l’homme par le gouvernement d’Orban.