Les États-Unis «prépareraient l’Ukraine à de nouvelles provocations» contre la Russie en mer Noire et en mer d’Azov»: c’est de cette manière que les médias russes commentent les exercices militaires ukraino-américains appelés «Sea Breeze», lancés le 1er juillet dernier. Les responsables et les experts en Russie affirment, que Kiev a besoin de manœuvres internationales pour exercer un plan de conquête de la «Crimée russe» et pour se «venger» du succès du Kremlin pendant ses négociations au sommet du G20. Si on croit la propagande russe, Washington et Kiev cherchent à «aggraver la situation», dégrader l’image de la Russie, suite au succès russe au sommet pendant le G20.
«Il est probable qu’une provocation aura lieu lors des exercices dans la région de la Crimée, car le résultat du G20 a été trop positifs, la Russie est prise en considération», – dit RT en citant un expert militaire russe, Yuriy Knutov. Selon lui, «tous les pays comprennent que, historiquement, la Crimée a toujours été russe. Ainsi, Kiev, soutenu par Washington, a besoin d’un incident pour prouver le contraire».
Au cours d’années d’agression contre l’Ukraine, la propagande russe a élaboré toute une liste de narratifs utilisés dans sa guerre de l’information avec Kiev, ainsi que contre les alliés de l’Ukraine – les États-Unis, l’Union européenne et l’OTAN. Toutes les manœuvres et les exercices militaires conjoints, organisés sur le territoire de l’Ukraine, en mer Noire et en mer d’Azov, reçoivent immédiatement le statut de «provocation» de la part des médias russes.
Et pourtant, ce n’est pas la première fois que des manœuvres comme «Sea Breeze» sont menées sur le territoire ukrainien. Cette fois, les exercices ont commencé le 1er juillet et ont lieu dans trois régions de l’Ukraine: Nikolaev, Kherson et Odessa. Chaque année, la propagande russe présente ces manœuvres comme une provocation «russophobe» et «impudent» de «l’intimidation» de la Russie.
Cette année, les manœuvres se composent d’entrainements maritimes, terrestres et aériens. Leur but est d’augmenter la capacité de défense de l’Ukraine et d’échanger leurs expériences avec d’autres pays. Il ne s’agit pas de «provocation militaires» contre la Russie et d’«entraînement à une invasion» sur la Crimée annexée, comme le prétendent les médias russes. L’Ukraine travaille sur des exercices de protection de l’accès de la mer par le fleuve du Danube, pour apprendre à contre-attaquer au cas ou l’accès serait bloqué par un envahisseur.