Le scandale autour de l’avion de Belarusian Airlines, surnommé le «Belavia» a eu une forte répercussion médiatique. Le 21 octobre 2016, les contrôleurs du trafic aérien ont obligé cet avion de revenir à l’aéroport à Kiev peu de temps après qu’il ait décollé, par ordre du SBU (Service de sécurité ukrainien). Cependant, certains médias russes y ont trouvé un prétexte d’accuser le SBU de « banditisme » et de discréditer l’Ukraine.
L’incident en lui-même n’était même pas important. L’avion est parti, mais à la demande du SBU a du revenir. La service de sécurité ukrainien devait vérifier un signalement qui portait danger à la sécurité nationale, qui aurait à voir avec un de passager de ce vol. En tout, l’avion a pris un retard d’une heure et vingt minutes. Pendant le malentendu, le pilote biélorusse et le contrôleur de trafic ont échangé des mots peu agréables. C’est tout. Cependant, pour les médias russes, chaque prétexte pour dire du mal de l’Ukraine est valable.
Maxim Markov, l’auteur de l’article pour «RIA Novosti» prétend que les forces de sécurité ukrainiennes « n’ont pas hésité à mettre en danger la vie des gens ». Dans l’article, il se réfère à un autre papier, également de «RIA Novosti», qui soutient ce scénario exagéré.
Un juriste ukrainien spécialisé dans l’aéronautique, Andrey Gook, reconnaît le manque de professionnalisme du SBU en terme de couverture de l’affaire. Mais, il a noté que dans le contexte de la tragédie du MH17, l’Ukraine est obligée d’évaluer soigneusement tous les risques. Par conséquent, les services doivent réagir aux menaces.
Juridiquement parlant, pour prendre la décision d’obliger un avion à atterrir, il est suffisant d’avoir une information à propos d’une menace éventuelle de la sécurité. Ainsi, sur le fond, les actions du contrôleur du trafic aérien «UkrSATSE» ont été correctes, même s’il n’était pas obligé d’exprimer la menace abattre l’avion, si ce dernier refusait de revenir. A son tour, le pilote n’avait pas à discuter et à contester la décision ailleurs qu’au sol. Il est obligé de suivre les instructions, tant qu’il reste dans la zone de contrôle de l’aéroport.
Andrey Gook a affirmé que les frais du «Belavia» causé par le retour imprévu, n’étaient pas importants. «Il s’agit de réapprovisionnement, et de taxes minimes pour les décollages et atterrissages ».