«Le peuple sera dépossédé de ses terres!» Les médias russe adorent répéter ce pronostic à chaque fois que la mission de FMI s’apprête à visiter l’Ukraine. Un «expert» de la TV Zvezda appartenant au Ministère de la défense russe, a repris encore une fois cette vieille chanson il y a quelques jours à l’antenne, en affirmant que «les conséquences d’une collaboration avec le FMI seront désastreuses pour les ukrainiens».
Et pourtant, la demande d’effectuer une réforme de la terre a été retiré de la liste de conditions demandées à l’Ukraine, qui figurent dans le Mémorandum du FMI; signé par l’Ukraine. Cela a été fait en 2017, par nécessité de préparer cette réforme. Donc, la privatisation des terres n’est pas un critère obligatoire pour obtenir une nouvelle tranche de crédit.
En plus, le Moratoire sur les ventes de terres agricoles est toujours en vigueur en Ukraine, jusqu’à janvier 2019. Cette mesure est critiquée par de nombreux experts et représentants des organisations internationales. En même temps, des commentateurs pro-russes, à savoir un certain Igor Druz, conseiller du ministre de la Défense de la soi-disant République Populaire de Donetsk et d’autres, annoncent que, si les terres seront privatisées, «le peuple les perdra», et les «corporations internationales viendront immédiatement pour planter leur produits OGM». Une rhétorique identique est présente dans le discours des membre du parti Bloc d’Opposition qui regroupe les partisans du président déchu, Viktor Ianoukovitch.
Le projet de loi sur la privatisation des terres agricoles prévoit actuellement que seuls des citoyens de l’Ukraine pourront acheter des terres. Il est prévu également d’établir des limites des surfaces exploitées pour les propriétaires privés, pour éviter une concentration démesurée de terres entre les mains d’une seule personne.
Le sujet de «danger du FMI» pour les paysans ukrainiens revient régulièrement dans les médias russes, depuis 2016. StopFake les a démenti à plusieures reprises.