Les médias russes arrivent à des conclusions fort originales pour expliquer les problèmes dans leur pays. Par exemple, le journal en ligne «Vzglyad» a annoncé, en analysant la réduction des récoltes céréalières en Russie cette année-là, que le «secteur agricole russe va rattraper les pertes» grâce aux problèmes similaires en Ukraine, dus aux conditions météorologiques et au fait que le prix des céréales soit fixé en roubles. Le profit viendra donc uniquement de l’existence de pertes dans le secteur agricole ukrainien. C’est vrai que les conditions météorologiques ont influencé cette année les récoltes céréalières et leur prix, mais cette tendance a une dimension mondiale. Cependant, l’exportation de blé ukrainien augmente chaque année. Et en outre, il est encore trop tôt pour évaluer les pertes ukrainiennes.
Selon les données du rapport du Département de l’agriculture des États-Unis (USDA), consacré à la Russie ; en 2016-2017, la volatilité (c’est-à-dire, la disparité monétaire) du rouble par rapport au dollar n’a pas eu d’influence déterminante sur les exportations russes. Et, en 2017, «le prix intérieur (en roubles) du blé et des principales exportations russes se sont stabilisés à cause du renforcement des prix du blé sur les marchés mondiaux, les offres égyptiennes, ainsi que l’affaiblissement de la valeur du rouble».
Selon les données de ce même rapport de l’USDA, consacré à l’Ukraine, il est indiqué que «la production totale de blé en 2017-2018 reste inférieure au niveaux records atteints au cours des derniers mois». Toutefois, selon ce rapport, «l’Ukraine reste un exportateur fort de blé, car à présent, les exportations ont atteint le niveau record des années 2016-2017».
De plus, le Ministère de la Politique Agricole et de l’Alimentation d’Ukraine a rapporté une augmentation des exportations. «La réduction de la récolte n’est pas critique et n’affecte pas la sécurité alimentaire du pays… En même temps, nous comptons sur la haute qualité du blé de la nouvelle récolte, qui contribue au développement des exportations de farine», – a déclaré Maksim Martynyuk, Vice-Ministre Ukrainien de la Politique Agricole et de l’Alimentation.
D’autres médias russes ont indiqué que même si les conditions météo aideraient aux exportateurs russes à vendre plus de blé, pour les consommateurs à l’intérieur du pays, cela ne changerait pas grand chose. Par contre, le journal en ligne «Nezavisimaya» a spécifié que, au contraire, les mauvaises conditions météorologiques ont influencé d’autres cultures agricoles, et cela fera augmenter les prix des produits en général.