Les médias russes ont réagi aux tensions récentes entre l’Ukraine et la Pologne. En effet, les propagandistes russes ont produit certaine quantité de fakes à ce propos.
Le 18 novembre, la Pologne n’a pas autorisé l’accès sur son territoire à un fonctionnaire ukrainien. Il s’agit de Svyatoslav Sheremet, secrétaire de la Commission d’Etat dans les affaires de la perpétuation de la mémoire des victimes de la guerre et des répressions politiques.
Le même jour, le journal en ligne Politnavigator a rapporté que la Pologne «a bloqué le transit des camions ukrainiens à travers son territoire».
Cette soi-disant «nouvelle» a été diffusé par RIA Novosti, life.ru, RiaFan.ru, Sputnik Estonie et d’autres médias moins connus. Ces médias ont prétendu que le blocage a été causé par les désaccords entre l’Ukraine et la Pologne à propos de l’importance historique de Stepan Bandera. Les propagandistes de l’époque soviétique ont créé beaucoup de fake à ce propos, et les propagandistes russes ne sont pas en reste.
Cependant, cette fois-ci, cette nouvelle s’est propagée par la chaîne de télévision ukrainienne ZIK, en direct de laquelle l’ancien Ministre des transports et des communications, Evgeniy Chervonenko, a déclaré: «Sur toutes les frontières occidentales, à Lviv, nous avons des milliers de camions bloqués à cause de l’obsession sur Bandera. Les chemins vers l’Europe sont complètement bloquées. De plus, grâce à «Svoboda», nous n’avons pas de transit vers la CEI (ndlr. – «Communauté d’États indépendants», l’organisation qui a pour but l’intégration économique et militaire de certains pays d’ex-URSS.). ZIK, l’agence de presse ukrainienne, a même publié un article à ce propos.
Evgeniy Chervonenko se réfère à Vladimir Omelyan, le Ministre des infrastructures de l’Ukraine. Mais cet homme politique a démenti que les Polonais bloquent le chemin des cargaisons ukrainiennes pour des raisons politiques. Le ministre a expliqué que la Pologne n’a pas réduit le nombre de voyages pour les camions ukrainiens. En fait, cette année, l’Ukraine a considérablement augmenté son flux de trafic en direction de l’ouest.
En outre, le service frontalier ukrainien a démenti l’existence des files d’attente de camions ukrainiens, dont parlent les médias russes.