Les propagandistes russes ne se fatiguent pas d’inventer de nouveaux arguments pour appuyer la version du Kremlin, concernant la tragédie du vol MH17. StopFake.org a déjà réfuté plusieurs fakes et manipulations du Kremlin, qui déforment les preuves assemblées par les services de renseignement des Pays-Bas. Voici donc une nouvelle tentative de déformer les faits. Cette fois-ci, la propagande russe affirme que la Police fédérale australienne aurait confirmé l’authenticité de « nouveaux documents » dans l’affaire de MH17 qui contredisent les conclusions de l’enquête néerlandaise. En réalité, rien de tel n’est arrivé. La police australienne continue la collaboration avec l’Équipe d’enquête conjointe (JIT) et les médias russes recyclent leur vieux fakes en se citant un et l’autre.
«Certains documents diffusés récemment sur Internet concernant l’affaire du vol MH17 sont authentiques», – affirment plusieurs médias russes, en citant le service de presse de la Police fédérale australienne, sans donner un lien dynamique. Ils proposent, par contre, un lien vers la plateforme Bonanza Media, une source de publications des soi-disant «preuves». StopFake.org a déjà publié un article sur Bonanza Media, et un certain Max van der Werff qui est cofondateur de la plateforme. Il convient de préciser que cet homme est lié non seulement aux militants des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, contrôlés par la Russie, mais aussi aux autorités russes. Une traduction de ce fake vers l’anglais, sans doutes en utilisant Google Translation, a été diffusée, en citant comme source l’agence de presse TASS.
En réalité, le service de presse de la Police fédérale australienne n’a pas fait de déclaration à propos de ces documents, dont parle Bonanza Media. L’un des ses derniers communiqués de presse sur la tragédie du MH17 concernait les suspects : trois Russes et un Ukrainien.
En attendant, les résultats de la mission d’enquête internationale (JIT) sur cette tragédie restes inchangés. Le vol international MH17 a été abattu par un missile de série 9M38, lancé par un système BUK TELAR. Ce système a été transporté de Fédération de Russie à une zone agricole à proximité de la ville de Pervomaiskiy, dans l’est de l’Ukraine, d’où il a été lancé. Après une escarmouche, le système à été rapatrié en Russie avec un missile manquant. Le 24 mai 2018, une Équipe d’enquête conjointe (JIT) a annoncé que le missile en question appartenait à la 53e brigade de missiles antiaériens de l’armée russe, basée à Koursk, en Fédération de Russie.