Les médias russes, dans un premier temps, REN-TV, RT et xakas.info ont relayé des articles à propos d’une prétendue «exclusivité» de la langue ukrainienne. En outre, xakas.info a spécifié qu’il s’agit d’une intention de mettre hors-la-loi la langue russe.
En fait, ces «nouvelles» ne sont pas plus que des manipulations diverses. Soi-disant, «la langue ukrainienne devient obligatoire pour les autorités publiques et les collectivités locales, les institutions éducatives, les médias et l’imprimerie». Les détails ou les faits ne sont pas avancés.
RT a signalé que «les langues de minorités nationales ou ethniques sont autorisées dans les écoles et les jardins d’enfants mais pas prévues dans les établissements d’enseignements supérieurs». Les précisions sont absentes. En réalité, au contraire, le projet de cette loi envisage l’utilisation des langues des minorités nationales ou ethniques.
Par exemple, l’article 6 du projet de loi autorise la transcription de son nom dans la langue maternelle dans les documents.
L’article 9 autorise aussi l’utilisation d’une autre langue pour les autorités publiques. Il faut assurer la traduction en langue ukrainienne à la demande d’un des participants.
L’utilisation d’autres langues est autorisée lors des procédures judiciaires, d’agitation politique, et de performances.
L’article 21 autorise la publication de médias en quelques langues avec l’imposition de quotas de 50% en version ukrainienne. En fait, l’article 20 de la loi fédérale russe «Sur les langues des peuples de Fédération de Russie» autorise la version russe dans les médias et puis, à volonté, en autres langues.
Ainsi, le projet de la loi ne contient pas d’information sur l’intention de mettre hors-la-loi le russe ou une autre langue sur le territoire de l’Ukraine. D’autant plus, il ne s’agit pas d’une «exclusivité» de la langue ukrainienne.