La longue guerre de l’époque soviétique contre la langue et l’identité ukrainienne détermine la situation linguistique contemporaine en Ukraine. Les médias russes se sont agités de nouveau à cause du soi-disant «problème linguistique» et ont prédit un nouveau désaccord et des révoltes. Cette fois-ci, les quotas obligatoires pour les émissions et les films en langue ukrainienne sont à l’origine de nouvelles manipulations et de propagande.
Selon les médias russes, cette loi va limiter l’utilisation de la langue russe, «affectera les minorités nationales de l’Ukraine occidentale» et «provoquera des protestations et des conflits». En réalité, les députés ukrainiens Mykola Knyazhytskyy et Victoria Sumar proposent d’instaurer un quota de 75 % par jour de programmes en ukrainien pour la radio nationale et au moins 50 % pour la radio régionale.
Ainsi, selon NTV, «l’initiative linguistique de la Rada introduit une interdiction non seulement de la langue russe, mais aussi des langues régionales des minorités dans l’ouest du pays». Izvestia a cité des «experts» de la soi-disant «République populaire de Donetsk», qui affirment que «cette initiative va développer un désaccord dans la société et peut causer des protestations».
L’un des auteurs du projet de loi, Mykola Knyazhytskyy, a expliqué que «la loi ne limite pas les autres langues ou peuples sur le territoire de l’Ukraine». Pour le moment, le projet de loi est débattu par une commission compétente.
Les Ukrainiens ont commencé à traiter le «problèmes de la langue» avec plus de tolérance. Ce sont les résultats de deux sondages récents menées par le Centre Razumkov et de le Centre Ukrainien Indépendant des Études Politiques.
Ainsi, 80 % des participants de l’enquête russophone ont déclaré que leurs droits linguistiques sont entièrement respectés en Ukraine.