Le 11 mai 2017, le journal en ligne RT a publié un article intitulé «Le Déclin de l’Occident: probabilité de la suspension du régime sans visas entre l’UE et l’Ukraine». L’auteur de cet article a présenté sa vision de la prochaine suspension de ce régime.
A son tour, StopFake.org a étudié les conditions pour l’application de ce mécanisme, pour vérifier les données des médias russes (bien connus pour leurs fakes et insinuations).
Le mécanisme de suspension du régime sans visas a été adopté par les ministres européens parallèlement à l’instauration d’un régime sans visas pour la Géorgie. Ainsi, les règles sont uniformes pour tous les pays avec qui l’Union Européenne a accordé sa collaboration.
Selon les données du journal en ligne russe, la première cause – c’est «la corruption». L’auteur de l’article cite l’investigation d’une société d’audit, Ernst&Young, prétendant que l’Ukraine est en tête du classement des pays les plus corrompus. StopFake.org a rapporté déjà que cette affirmation est fausse car: 1. cette étude a été effectuée uniquement dans 41 pays; 2. cette étude a été mené dans le secteur commercial, uniquement 3. Les questions prêtent à la controverse.
David Stulik, porte-parole de la représentation de l’Union européenne en Ukraine a rejeté la possibilité de suspension du régime sans visas à cause de la corruption. «Le mécanisme de suspension est adopté, mais le régime sans visas n’est pas encore entré en vigueur. Toutes les spéculations à ce sujet sont sans cause».
En fait, la Commission européenne surveillera la mise en œuvre des critères indiqués dans le Plan d’Action pour la Libéralisation des Visas. Il s’agit de réformes, y compris dans le domaine de la lutte contre la corruption, ainsi qu’une période de surveillance de sept ans à partir le début du régime sans visas. Le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen vont ensuite passer en revue ces résultats au moins une fois par an.
Mais, cet article est plutôt politique que pratique, car il est difficile de calculer l’indice de la lutte contre la corruption. De plus, il s’agit d’un ensemble de réformes, et pas seulement de la corruption.
Le journaliste de RT a indiqué que la deuxième cause est «un problème de sécurités, lié à la situation dans le Donbass». Prétendument, les diplomates ukrainiens continuent tout mettre en œuvre pour éviter l’assouplissement des sanctions contre la Russie.
Certes, l’Union européenne tente d’assurer sa sécurité intérieure, mais le régime sans visas ne dépend pas du cessez-le-feu.
David Stulik, le porte-parole de la représentation de l’Union européenne en Ukraine dit que «la question du conflit dans le Donbass n’a pas été une condition pour le régime sans visas. Ainsi, ce conflit ne peut pas devenir une cause pour l’annulation de la décision».
Selon RT, il existe une troisième raison. Dans l’interprétation du journal en ligne russe, il s’agit de «l’immigration clandestine, ainsi que la méconnaissance des ukrainiens des règles relatives au passage des frontières». Là, l’auteur a partiellement raison, car la Commission européenne a pris la liberté d’arrêter la coopération en cas de l’augmentation du refus d’entrée dans l’UE lors du passage des frontières ou de nombre d’étrangers avec les papiers d’identité de pays avec le régime sans visas. Mais dans ce cas, l’augmentation devrait dépasser 50% et durer au moins deux mois, à titre de comparaison avec les données de l’année précédente.
Ainsi, la décision au sujet de la suspension du régime sans visas ne peut être prise qu’après une étude détaillée par la Commission européenne, le Conseil de l’UE et le Parlement européen.