L’Union Européenne et les Etats-Unis se préparent à une censure absolue de tout ce qui est posté sur internet. Les médias russes annoncent une «surveillance totale» dans l’UE et aux Etats-Unis, se basant sur le rapport du centre d’analyse britannique Chatham House. Ils affirment que les pays occidentaux, sous pretexte de lutte contre le terrorisme, cherchent à renforcer leur propre propagande. La Russie par contre est presentée comme innocente. Elle n’est pas responsable de désinformation, ni d’ingérence dans les processus électoraux en Occident.
«De plus en plus de gens commencent à se rendre compte que l’activité de la Russie en Syrie stabilise la situation. Le pays n’a pas interféré dans l’élection américaine, et le rôle de l’Ukraine dans la catastrophe du MH17 devrait être revu. Certainement, tous ces facteurs préoccupent nos partenaires occidentaux. Ainsi,une fois réalisée l’analyse de la situation actuelle, ils ont décidé d’instaurer la cencure des flux d’information», lit-on dans «RT en russe».
Le centre d’analyse britannique a réellement publié un rapport en octobre 2019, mais son sujet, ce n’est pas du tout la «censure de la Toile». Le document fait l’analyse de la diffusion de la propagande sur les réseaux sociaux et dans les médias. Il se penche également sur la façon dont les pays occidentaux peuvent faire face à la désinformation dans l’avenir. Il ne s’agit pas d’une appel au «contrôle total» de la Toile, mais à l’étude des élements de la guerre de l’information. Le rapport affirme que la désinformation est l’un des principaux défis qu’affronte aujourd’hui la démocratie.
Les chercheurs britanniques ont classifié la Russie comme une source majeure de désinformation. Les données prouvent que le Kremlin exploite toutes les possibilités pour diffuser de fausses informations sur les grands sujets comme l’avion malasien MH17 abbatu par la Russie; la présidentielle américaine et les élections de mi-mandat; l’affaire Skripal. De plus, le rapport indique que la Corée du Nord, l’Iran et la Chine participent aussi à la diffusion de désinformation. De nombreux hommes d’Etats et responsables politiques également ont manipulé l’information.
Les analystes britanniques recommendent de contrer cet afflux de fakes par plusieurs méthodes : la lutte contre tout monopole parmi les entreprises numériques, la formation des fonctionnaires à tous les niveaux, la coopération d’analystes de divers domaines, de commissions électorales, d’experts chargé de la stratégie de communication, de journalistes, de législateurs et de la société civile. Il convient de préciser que le plus important, dans cette liste de propositions, est la réforme de la communauté journalistique, pour renforcer la confiance de la société dans les médias et les politiciens. Pour arriver à un tel résultat, il ne faut pas installer la censure, mais au contraire, améliorer les mécanismes démocratiques, établir une plus grande transparence sur le travail des médias. Les sources de financement des médias et ses propriétaires doivent être rendus public.
Le résumé du rapport spécifie encore une fois qu’il faut introduire ces innovations progressivement et à l’aide des moyens totalement démocratiques, pour préserver la liberté d’expression.