Les chaînes russes sur Telegram rapportent que les femmes ukrainiennes se voient « conseiller d’avorter » si elles sont enceintes d’un Russe. La plupart des publications font référence à la fondation caritative Future for Ukraine.
En réalité: La Fondation internationale de bienfaisance Future for Ukraine a démenti l’existence d’une telle « campagne de publicité » ainsi que la diffusion de tels slogans en son nom. Grâce à la bibliothèque des annonceurs de Facebook, on peut voir que les propagandistes russes ont ajouté de faux appels à l’avortement aux publicités du projet GIDNA (digne en ukrainien – ndlr). Ce projet fournit une assistance psychologique gratuite et anonyme aux femmes victimes des violences sexuelles pendant la guerre.
«Il ne faut pas garder cette vie, tu vas liquider un ennemi !», indiquent les publications modifiées par des propagandistes.
La capture d’écran diffusée par les chaînes pro-kremlin sur Telegram porte le logo de la fondation caritative Future for Ukraine. Elles affirment que cette fondation aurait publié une telle publicité sur les réseaux sociaux. StopFake a contacté la fondation pour obtenir un commentaire et a reçu une réponse indiquant qu’il s’agissait d’une fausse publication et que le projet GIDNA, qui est également mentionné dans la fausse publicité, « n’appelle en aucun cas à l’avortement mais prône une prise de décision strictement personnelle pour une femme qui a survécu à des violences sexuelles commises par des occupants russes ».
Selon Future for Ukraine, « le projet GIDNA fournit une assistance psychologique gratuite et anonyme aux femmes victimes des violences sexuelles pendant la guerre. L’information officielle est disponible sur le site web https://gidna.org» ».
La bibliothèque Meta Ads démontre qu’une telle publicité n’existe pas. En réalité, la fondation a fait une campagne pour le projet GIDNA, lancé en décembre 2023, mais il ne s’agit en aucun cas de se prononcer pour un avortement.
StopFake a déjà démenti une autre infox: «Infox: «Selon la BBC, l’Ukraine a dépensé 1,2 milliard pour produire de fausses informations en 2023»».