La propagande russe rapporte que malgré tous les efforts des dirigeants américains, les résidents de l’UE ne ressentent aucune menace de la part de la Russie. Prétendument, les Etats-Unis inventent des «mythes concernant l’agression russe» pour accroitre leur autorité sur les pays de l’UE, mais ces demarches restent globalement inefficaces. Les experts russes font croire à leur audience que l’UE serait en train de réfléchir sérieusement quant à l’utilité de l’OTAN et que les européens manqueraient de confiance en l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord . En plus de ça, des analystes russes accusent les Etats-Unis d«’agresser l’UE».
« Quand les Etats-Unis tentent d’influencer la société civile, ils commettent des agressions contre les pays de l’Europe, car il s’agit dans ce cas d’appliquer une stratégie de guerre de réseaux. Il s’agit d’une invasion de pays entiers sans se servir d’armes, mais en faisant cependant pression sur le pouvoir à l’aide de l’opinion publique », cite Valériy Korovin, directeur de Centre d’expertises géopolitiques, pour RT Russie.
Les propagandistes citent surtout un rapport du Conseil de l’Atlantique (Atlantic Council). Il s’agit du rapport intitulé «The United States and Central Europe: tasks for a second century together» («Les Etats-Unis et l’Europe centrale: les tâches pour une deuxième siècle ensemble»). Le Centre d’analyses américain a préparé ce rapport pour le 101e anniversaire de la coopération entre les Etats-Unis et les pays d’Europe centrale.
Selon le résumé du rapport en question, les Etats occidentaux font face à de nouvelles menaces ces derniers temps. Les auteurs du document estiment que la politique extrémiste et nationaliste prend de plus en plus d’ampleur, ce qui était considéré comme radié définitivement jusque récemment.
En réalité, le rapport étudie surtout les menaces potentielles pour la sécurité et à la stabilité des Etats-Unis et des pays de l’UE. Le document contient des données sur la façon dont l’agression russe est perçue dans l’UE. Le document explique que les Etats-Unies voient la Russie comme un partenaire potentiel depuis la fin de la guerre froide. C’est le Moyen-Orient qui est considéré comme une éventuelle menace. Meme l’invasion d’une partie de la Géorgie par la Russie n’a pas poussé les americaines à redessiner le paysage stratégique, ce qui a permis au Kremlin de lancer une nouvelle attaque militaire en 2014, cette fois-ci contre l’Ukraine.
Le rapport contient réellement des informations sur le sentiment de ménace éprouvé par des résidents de l’UE. Ainsi, la Bulgarie, la Hongrie et la Slovaquie ne pensent pas que la Russie représente un danger. Les chercheurs expliquent ce phénomène par une vaste campagne de désinformation ménée par le Kremlin. «Le gouvernement de Russie utilise tous les outils de la guerre hybride disponibles pour créer des doutes à propos de l’OTAN et des Etats-Unis à l’aide de la dépendance énergétique, des relations économiques, des opportunités commerciales, des cyberattaques, de la corruption stratégique, de campagnes d’information ou de soutien direct à des hommes et des partis politiques», lit-on dans le rapport (page 16). En même temps, plus de la moitié de la population de la Pologne, de la République tchèque et de la Roumanie parle d’agression venant de la Russie.
Toutes les nuances et les citations précises ne semblaient pas intéresser les commentateurs russes. Par contre, tout ce qui est lié à « la nécessité de l’existence de l’OTAN » et à la confiance accordée à l’alliance Atlantique, les médias russent le déforment complètement. Le rapport démontre que cette confiance monte et ne baisse pas, comme le prétendent des propagandistes russes.