Le Service de Sécurité d’Ukraine (SBU) a expulsé vers la Russie une journaliste de la chaîne de télévision russe «Perviy Canal», nommée Anna Kourbatova. Cette correspondante est interdite d’entrée en Ukraine pendant trois ans. L’attachée de presse du SBU, Olena Gitlyanska a rapporté que «cette décision a été adoptée en raison de l’activité de Kourbatova, qui a agit à l’encontre de l’intérêt national d’Ukraine». Le Représentant de l’OSCE sur la liberté des médias M. Harlem Désir, a déclaré que des « mesures pareilles affectent la libre circulation de l’information et violent les engagements envers l’OSCE par rapport à la liberté des médias». StopFake a décidé d’examiner les derniers reportages de Kourbatova et a découvert des fakes, de la substitution des faits, des manipulations et des incitations à la haine.
A la date de l’indépendance de l’Ukraine, le 24 août, Anna Kourbatova a préparé un reportage plein de clichés propagandistes des médias pro-Kremlin, à propos de l’Ukraine. Il est possible de trouver des nominations comme «la défilé de la Dépendance» (au sujet d’un défilé militaire ukrainien), «en uniforme ressemblant à l’uniforme de l’OTAN» et prétendant que le conflit armée dans le Donbass n’est qu’une «guerre civile». Certes, Kourbatova n’a pas évité de répéter la mantra habituelle de propagandistes pro-russes, en disant que le «Maidan a provoqué la crise et cette guerre civile» et que le «FMI dicte les limites». La vidéo est disponible ici (à partir de 04:02).
A l’appui de ces affirmations, Anna Kourbatova s’est adressé pour ses commentaires à des experts douteux. Par exemple, on peut citer le directeur de l’Institut des problèmes de la mondialisation et l’auteur du livre «Novorossia: renaissant de ses cendres», Michail Delyagin (à partir de 01:45). Il convient de noter, que l’institut en question est constitué d’une seule personne, c’est-à-dire son directeur. Dans son livre, il prédit un grand avenir à la Crimée faisant partie de la Russie. La partie ukrainienne a été représenté par Petro Simonenko, un leader du parti communiste, interdit en Ukraine de nos jours, et Yuriy Kot, ancien présentateur de l’émission «Loterie nationale», à présent, en cavale en Russie. Yuriy Kot a fait recyclé un vieux fake qui affirmait qu’initialement, le régime sans visas promettait la possibilité de travailler dans les pays de l’Union Européenne, mais que les Ukrainiens «ont été trahi».
Les sujets de Kourbatova sont pétris de mensonges. Elle a annoncé, par exemple, que deux usines, Antonov (production d’avions) et Youzhmach (équipement militaire) ont été fermées, suite à la rupture des liens commerciaux avec la Russie. En vérité, ces deux usines n’étaient pas fermées, même pour une seule semaine, elles travaillent et reçoivent des commandes, y compris de l’étranger.
Un bon exemple de ce qui se passe dans la télévision russe est l’émission «Vremya pokaget» («L’avenir nous le dira») de la chaîne de télévision «Perviy Canal», où travaille Kourbatova.
Le 30 août, un des sujets de cette émission a été consacré à l’expulsion d’Anna Koubatova. Il portait le titre provocateur: «Pourquoi les autorités ukrainiennes ont peur des journalistes?» Ainsi, Kirill Kleymenov, le chef de presse de «Perviy Canal», a rapporté qu’ il est impossible «d’obtenir une accréditation en Ukraine pour les médias russes». C’est un mensonge, car l’accréditation pour les journalistes étrangers a été supprimé en Ukraine en 2011, et donc il n’y a rien à obtenir.