L’Équipe internationale d’enquêteurs JIT qui mène son enquête sur la catastrophe du MH17, a présenté ses résultats et a mis un nom sur ceux soupçonnés d’être impliqués dans cet accident. Comme on peut s’y attendre, la Russie n’a pas reconnu ces nouvelles données de l’enquête et n’a épargné aucun effort pour niveler ces conclusions. StopFake.org en a examiné les grandes lignes.
La position de base du Kremlin sur les résultats de l’enquête a été annoncée par le président russe, Vladimir Poutine: «Ce qui a été présenté comme preuve de culpabilité de la Fédération de Russie n’est pas satisfaisant. Nous croyons qu’il n’y en a aucune preuve. Et tout ce qui a été présenté ne nous dit rien», a dit Poutine. Le président a affirmé que «personne ne veut entendre» la version des enquêteurs sur ce qui s’est passé avec l’avion.
Dans le même esprit, le ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie a souligné qu’il n’existait aucune preuve de la culpabilité de la Russie dans l’affaire du MH17, en qualifiant les conclusions des enquêteurs comme des «accusations gratuites».
L’argument de la Russie est qu’elle aurait déjà présenté diverses versions des causes de la catastrophe, qu’elle était souhaitait découvrir la vérité et retrouver les coupables. Bien entendu, toutes les versions russes s’efforçaient à chaque fois de blâmer l’Ukraine. Par exemple, il a été déclaré que le missile a été tiré de la zone contrôlée par les troupes ukrainiennes, et pas par celui de la République démocratique de Donetsk. Il a aussi été avancé que le tir aurait été effectué par un avion d’attaque ukrainien, de modèle SU-25. Aucune des versions russes n’a été confirmée ni par les enquêteurs internationaux, ni par JIT.
La Fédération de Russie avance également l’idée que cette théorie est illustré à l’aide de données anciennes, provenant des réseaux sociaux. «A titre de preuve, il a été utilisé des informations provenant de sources douteuses, par exemple des photos de réseaux sociaux, ou des extraits déjà connus d’entretiens avec l’ancien ministre de la Défense de la «RPD», Igor Girkin ou de l’ancien chef de la «RPD», Alexandre Boroday, ainsi que des informations proventant d’Internet», lit-on dans le journal en ligne russe «Vzglyad».
Dans l’argumentaire russe, on retrouve aussi un vieux fake qui dit que les enquêteurs ne disposeraient pas des données satellites des États-Unis. Pourtant, les enquêteurs ont bien expliqué qu’ils ne rendent pas public toutes les données utilisées immédiatement, et que ce genre d’information sera présenté au procès.
Pour niveler les résultats présentés par JIT, il a été prétendu aussi que les preuves ne parviennent que des réseaux sociaux. Le fondement de l’accusation alors a été défini comme «absurde».
«C’est peut-être un cas unique dans la pratique internationale, que l’enquête de cette affaire particulièrement délicate ne repose pas sur des faits et la documentation, mais se base sur l’analyse de données provenant d’Internet», lit-on dans le journal en ligne russe «aif.ru».
L’analyse des médias russes, ainsi que les déclarations des responsables politiques russes, démontrent que la Russie continue à nier sa responsabilité dans la catastrophe du MH17, rejette les résultats de l’enquête, ainsi que les preuves et les données collectées par des enquêteurs. Cela compromet la perspective de procès sur le crash du MH17 et de possibilité que la Russie reconnaisse son verdict.