Un interview d’Alexandre Hug, le chef adjoint de la mission spéciale de l’OSCE en Ukraine pour le journal en ligne «Foreign Policy» a provoqué une vague de protestation en Ukraine.
Dans cet entretien, selon la première version publiée, M.Hug déclare que la mission «n’a pas vu de preuves directes d’une intervention russe» dans l’est de l’Ukraine. Il convient de préciser que le texte de l’interview a été rapidement modifié. Cette affirmation choquante a alors été retirée du texte et il est désormais précisé que la citation ne représentait pas l’opinion de M.Hug, le dirigeant de la mission spéciale de suivi de l’OSCE en Ukraine. Mais pour mettre un terme au débat, StopFake.org a décidé de rappeler les preuves de l’intervention russe dans le Donbass qui sont connues et vérifiées.
En réalité, de nombreuses organisations ont déjà démontré la participation de la Russie à la guerre dans le Donbass. Cette participation et son soutien aux séparatistes est l’une des raisons des sanctions imposées par les Etats-Unis et les pays de l’Union Européenne contre la Russie.
La communauté d’investigation InformNapalm a par exemple publié une vaste série de preuves. On y trouve notamment des données sur l’identification de militaires et d’unités des forces armées de la Fédération de Russie dans le Donbass, une liste de 40 types d’armes et équipements spéciaux des forces armées de la Fédération de Russie qui ont été vus sur les lieux de combats, des données sur les distinctions remises aux criminels de guerre de la Fédération de Russie pour leur participation dans les combats en Ukraine. Une base de données listant toutes ces preuves continue d’être mise à jour.
L’enquête du journaliste Simon Ostrovskiy pour la chaine VICE constitue une autre preuve de l’intervention militaire russe en Ukraine. Le journaliste a montré que le militaire russe Bato Dambaev a participé aux combats à Debaltseve et a revendiqué cela sur le réseau social russe Vkontakte.
Le groupe international de journalistes d’investigation Bellingcat a par ailleurs repéré 50 points de la frontière que les Russes ont utilisé pour l’entrée de leurs troupes sur le territoire de l’Ukraine. «Bellingcat» publie une mise à jour des images satellite de l’est de l’Ukraine, qui montre les bases militaires à la frontière avec l’Ukraine et les positions d’artillerie russe.
Le centre d’analyse «Wilfried Martens Centre for European Studies» a publié une étude intitulée «Les preuves de l’intervention militaire russe en Ukraine». «Cette étude présente les preuves irréfutables du fait que la Russie fournit des armes aux séparatistes et a conduit une intervention en Ukraine. L’étude se base sur les informations de sources ouvertes. Par exemple, la présence de chars T-72B3 confirme sans aucun doute l’implication de l’armée russe en Ukraine», lit-on dans l’étude.