Cette tribune a été initialement publiée dans Ukrinform France
Il y a quatre ans, le 17 juillet 2014, un avion Boeing 777 de la compagnie «Malaysian Airlines», qui effectuait le trajet Amsterdam-Kuala Lumpur, a été abattu au- dessus du village de Hrabovo dans la région de Donetsk, à l’est de l’Ukraine.
Par le nombre des victimes, cette catastrophe aérienne est devenue la plus grande dans l’histoire de l’Ukraine. A bord de l’avion se trouvaient 192 citoyens des Pays-Bas (l’un d’entre eux avaient la double nationalité néerlandaise / américaine), 44 Malaisiens (dont 15 membres d’équipage et deux enfants en bas âge), 27 Australiens, 12 Indonésiens (dont un enfant), 10 Britanniques (l’un d’eux était de nationalité britannique / sud-africaine), quatre Allemands, quatre Belges, trois Philippins, un Canadien et un citoyen de Nouvelle-Zélande.
Dès les premiers jours de la catastrophe, l’Ukraine a toujours soutenu l’hypothèse que l’avion avait été abattu par un missile de fabrication russe «Buk», tiré soit par des miliciens séparatistes, soit par des militaires russes.
C’est à cette même conclusion qu’est parvenu le Conseil de sécurité néerlandais, qui a publié en octobre 2015 le rapport technique final sur la catastrophe du Boeing du vol MN-17. Le Conseil de sécurité des Pays-Bas a prouvé que l’avion avait été abattu par une ogive 9N314M lancée par un système «Buk». Le président du Conseil de sécurité néerlandais a déclaré dans un entretien avec les médias néerlandais que le missile avait été tiré du territoire contrôlé par les combattants pro-russes.
Dans le même temps, le groupe international de journalistes d’investigation Bellingcat a déterminé le numéro du système de missiles antiaériens «Buk» appartenant à la 53e brigade de missiles antiaériens russes. En outre, Bellingcat, ayant mené ses propres recherches sur la base de l’analyse des réseaux sociaux et d’autres sources ouvertes, a préparé un rapport identifiant 20 soldats russes impliqués dans la catastrophe du MH-17. Ce rapport, portant les noms et photographies du groupe militaire, a été transmis au bureau du procureur néerlandais.
Plus tard, le Groupe d’enquête international a publiée ses conclusions. Il a réussi à déterminer une grande partie du trajet que le« Buk » avait parcouru vers l’Ukraine et pour son retour en Russie. Selon l’enquête, le système avait été déplacé depuis la Russie vers le territoire de l’est de l’Ukraine et a ensuite été ramené en Fédération de Russie. Les conclusions du groupe multipartite coïncident avec les résultats de l’enquête de Bellingcat.
Le 5 juillet 2017, les États faisant partie du Groupe d’enquête international ont décidé que la procédure pénale contre les avions MK-ML de Malaysia Airways serait soumise à la juridiction nationale des Pays-Bas.
Le 7 juillet, l’Ukraine et les Pays-Bas ont signé un accord bilatéral de coopération juridique sur la catastrophe du Boeing malaisien. Actuellement l’accord est en attente de ratification par les parlements d’Ukraine et des Pays-Bas.
Source: Ukrinform France