Le journal en ligne Ukraina.ru a rapporté que, prétendument, la forte criminalité actuelle en Ukraine dépasse le niveau du banditisme généralisé des années 90. INFORMBURO, InfoPolk, Times.com.ua et d’autres médias peu connus ont repris cette publication.
Le journal en ligne se base sur les commentaires de l’«expert» Viktor Medved, directeur de la société de conseil William Invest Expert. Selon une simple recherche sur Google, on peut voir que Viktor Medved n’est pas expert d’un domaine étroite. Il commente des sujets différents – le problème de l’esclavage et de la traite d’être humains, l’état des routes, l’augmentation du coût des déplacements, les problèmes d’importation en Ukraine, les perspectives de l’hyperinflation en Ukraine, et la liste ne s’arrête pas là.
StopFake.org a demandé des éclaircissements à un avocat, un expert dans le domaine de la justice pénale, Evgeniy Krapivin. Selon ce chercheur, il est incorrect de comparer les statistiques de jusqu’à 2012, et après cette année, dans la cas du nombre total de crimes enregistrés. Ainsi, en 2012, a été adopté le nouveau Code de procédure pénale d’Ukraine, selon lequel il faut enregistrer tous les plaintes des citoyens dans un Registre unique d’enquêtes préliminaires. Et, bien qu’il existe encore une pratique de cacher les crimes, une prise en compte des enregistrements automatiques de toutes les plaintes a permis au nouveau code un résultat positif de l’enregistrement d’un nombre croissant d’applications. L’avocat a expliqué: «A titre de comparaison, en 2012 était enregistré 316 000 crimes, et en 2013 – 539 000 (62 % de plus) ». C’est donc pas la quantité absolue qui a augmenté, mais la façon de comptabiliser les crimes s’est nettement amélioré.
Quant à l’hypothèse de base de Viktor Medved, à propos du retour de l’Ukraine au niveau du banditisme généralisé des années 90, c’est une manipulation flagrante. «Il est impossible de retourner à ce niveau du banditisme généralisé et à «entrepreneuriat de force» à cause de leur forme canonique, et des conditions établies des fonctions de l’État, de l’existence de registres électroniques, d’Internet, des réseaux sociaux et ainsi de suite», explique le chercheur.
Les médias russes continuent de s’articuler autour du sujet de l’aggravation de la situation criminogène en Ukraine dans le contexte de l’opération antiterroriste. Par exemple, Vox Ukraine a vérifié les déclarations des politiciens ukrainiens à ce propos et a prouvé que la plupart de faits ne correspondaient pas à la réalité et sont diffusés dans un but de manipulation politique et d’intimidation de la population.